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La sélection d'Adeline Rapon

C’est dans la chaleur brûlante de l’été parisien que l’inspirée et inspirante Adeline Rapon nous a rendu visite. Entre deux shootings visant à mettre en lumière la diaspora antillaise en Hexagone, la photographe et influenceuse nous parle de l’une de ses multiples passions : le bijou.

Car Adeline, diplômée de la Haute École de Joaillerie, fut bijoutière-joaillière pendant près de dix ans. Elle mena de front cette carrière avec une très forte présence sur les réseaux sociaux, initiée en 2008 par la création d’un blog mêlant photographie, art et mode.

 

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

 © Adeline Rapon

 

Et puis en 2020, le confinement vient bouleverser cet équilibre. Adeline, forte de 72000 abonnés sur son compte Instagram, décide de revenir à ses premières amours en se consacrant pleinement à la photographie. D’origine martiniquaise par son père, elle questionne notamment ses racines antillaises à travers ce médium. Elle créée par exemple la série « Fanm’fô » (« Femmes fortes ») pour laquelle elle réalise des autoportraits contemporains inspirés de femmes antillaises croisées au détour d’anciennes photographies ou peintures.

L’engagement féministe d’Adeline est aussi une évidence, à l’image du projet Ébouriffantes auquel elle a pris part, une bande dessinée imaginant un futur dystopique dans lequel il existerait des salons de beauté dédiés au poil.

 

Adeline nous raconte que son lien avec le bijou remonte à l’enfance. Elle se souvient en avoir porté assez jeune, ayant par exemple eu les oreilles percées très tôt, témoignage de sa culture antillaise. Elle évoque aussi ses bijoux de baptême, qu’elle porte encore, ou ceux que sa mère lui a transmis lorsqu’elle était adolescente.   

Aujourd’hui, Adeline s’intéresse de près aux bijoux créoles. Elle nous parle entre autres du « collier chou » consistant en un rang de perles d’or terminé par un fermoir ouvragé, porté sur le devant du cou. Elle nous explique que beaucoup des bijoux antillais consistent en des détournements de bijoux XIXe, à l’image de la mono boucle d’oreille au style Napoléon III qu’elle porte aujourd’hui. Et cela tombe bien : le XIXe siècle est la période préférée d’Adeline ! Elle trouve en effet les bijoux de cette époque tout en élégance et en raffinement.

 

Découvrons sa sélection.

 

 

 

Origines

 Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

 

Ces premiers bijoux choisis parmi la sélection Galerie Pénélope reflètent l’identité de notre muse du jour.

Déformation professionnelle oblige, Adeline regarde systématiquement le dos des bijoux. Elle s’enthousiasme pour l’ajourage très délicat de la broche lion, ornée de diamants sur le devant. Et puis, le Lion étant son ascendant astrologique, elle ne pouvait vraiment pas passer à côté de notre bijou !

La bague, pour sa part, ressemble à celle qu’Adeline ne quitte pas. Un modèle XIXe, dont l’anneau est gravé du nom de l’une de ses précédentes propriétaires. Sur la nôtre, Adeline aime le fait que le diamant soit taillé en rose, sa taille préférée, et monté sur clinquant donnant à la pierre un éclat si particulier.

C’est aussi le cas sur notre paire de poissardes dont la forme ronde, inhabituelle, leur confère une absolue modernité et n’est pas sans rappeler les créoles, boucles d’oreilles du même nom que les natifs des anciennes colonies européennes des plantations.

 

 

 

Femmes fortes

 Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

 

Leitmotiv dans la bijouterie du XIXe siècle, le serpent exerce sur Adeline une certaine fascination. Elle nous parle de la bague qui ornait son auriculaire droit, un serpent enroulé par trois fois, qui était pour elle comme une seconde peau et qu’elle a malheureusement perdue. Camille, notre fondatrice, est également une grande amoureuse des bijoux serpent. Aussi en propose-t-elle souvent, à l’image de notre bague ornée de deux créatures ophidiennes enroulées dont la tête est parée de diamants, ou encore de ce collier en émail turquoise retenant un médaillon renfermant une mèche de cheveux tressée, typique des années 1840. Et puisqu’on parle cheveux et serpents, Adeline convoque rapidement Méduse, que l’on retrouve souvent associée au féminisme en tant que symbole d’une condamnation perpétuelle de la Femme. D’ailleurs, Adeline aime aussi notre mono-boucle d’oreille ornée d’un fléau médiéval. Le bijou devient ici une armure dont notre muse tire sa force… ne serait-ce que pour combattre le patriarcat ! Enfin, à travers la fascinante marquise ornée d’une opale Adeline évoque, outre le symbolisme fin-de-siècle, la notion de « lanceuse de sort », « sorcière » ; image elle aussi très forte pour la cause féministe.

 

 

 

Art Déco

 Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

 

Adeline s’autorise aussi à sélectionner trois pièces Art Déco dans notre collection. A commencer par une paire de dormeuses en or jaune et blanc parées d’agates sculptées. Les camées étant très à la mode tout au long du XIXe siècle, il ne s’agit que d’une petite dérogation à son amour pour la période. Et puis, la bijoutière a sans doute reconnu l’originalité du modèle, inspiré des boucles d’oreilles Sablaises, de la région des Sables d’Olonne.

Quant au bracelet jonc, Adeline admire le travail délicat des palmettes entourant la calcédoine. Elle cite Cléopâtre, une autre « femme forte » qu’on aime beaucoup chez Galerie Pénélope (retrouvez-là dans nos articles sur le serpent, l’émeraude et la perle).

Enfin, la bague tank représente pour Adeline un objectif : un cadeau à se faire à l’occasion de ses quarante ans. On sent l’œil de la photographe lorsqu’elle explique considérer que ce type de bijou est plus approprié sur des mains ayant davantage vécu que les siennes. Il reste donc encore plusieurs années avant de passer le cap, mais bien sûr nous serons au rendez-vous !

 

 

 

Figa

Galerie Penelope Paris Bijoux Anciens

 

En attendant son quarantième anniversaire donc, Adeline a déjà adopté notre main Figa en or et tourmaline verte. Originaire de méditerranée, le « signe de la figue », c’est-à-dire un poing fermé dans lequel le pouce est coincé entre le majeur est l’index, était au départ un geste insultant (une sorte d’ancêtre du doigt d’honneur). Il est également utilisé, par son association avec la figue, pour évoquer trivialement le sexe féminin.

Pourtant, des amulettes à son effigie existent depuis l’époque romaine : faisant office de contre-sort, elles sont destinées à chasser le mauvais œil et accroître la fertilité. N’est-ce pas la plus délicate façon pour Adeline, en s’appropriant un symbole féminin fort, de revendiquer ses convictions profondes ? Un modèle en or et cornaline est toujours disponible sur le site via ce lien si vous voulez faire de même.

 

 

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Retrouvez l’univers d’Adeline Rapon sur son site internet, et suivez-là sur Instagram pour ne rien manquer de son actualité… ébouriffante !

 

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