Nous avons répertorié pour vous les différentes sortes de boucles d’oreilles rencontrées dans les bijoux anciens afin de vous aider au mieux dans votre choix.
LES DORMEUSES
En 1855, M. Billiet dépose à Paris le brevet des dormeuses: de petits pendants d'oreilles dont le crochet pénètre par l'arrière du lobe et vient de bloquer à l'avant, fermant ainsi complètement le bijou.
Comme leur nom l’indique, elles se portaient la nuit afin d’éviter que les trous des lobes ne se referment. Elles sont aujourd’hui très courantes et sont aussi souvent conseillées pour les enfants grâce à leur système de fermeture qui permet de ne pas les perdre.
Dormeuses en or, platine, et diamants
LES PENDANTS
Vers la fin du XVIIIe siècle, apparaissent les pendants d’oreilles. Ce sont de longues boucles d’oreilles pouvant parfois atteindre les épaules. Les pendants d’oreilles possèdent des crochets portant le nom de « col-de-cygne » qui s’enfilent à travers le lobe. On les met très facilement, mais elles peuvent se perdre tout aussi facilement, il faut alors penser à y ajouter des petites poussettes en métal ou bien même en plastique.
Au XIXe siècle, les boucles d'oreilles jour/nuit étaient courantes: la journée les femmes portaient des dormeuses, et le soir ou pour les occasions elles y accrochaient des pendentifs plats et longs. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir aujourd'hui seulement ces pendants à vendre, car pour une même paire de dormeuses, une femme possédait plusieurs ensembles de pendentifs.
Pendants d'oreilles feuille de vigne
LES POISSARDES
Ce modèle possède une attache semi-circulaire en forme de S et un motif ovale pouvant être constitué de pierres ou de plaques émaillées. Le nom des poissardes aurait pour origine les vendeuses de poissons qui portaient ce genre de boucles d’oreilles au XIXe siècle, mais pourrait également provenir d’une pièce de théâtre d’Antoine-Francois Eve dit Maillot.
Poissardes or et émail
LES CRÉOLES
Saviez-vous que les créoles seraient originaires de Mésopotamie? On leur prêtait le don de protéger les oreilles, portes ouvertes aux esprits et siège de l’intelligence...
Aujourd'hui, elles nous renvoient surtout aux Antilles où les femmes portaient toutes ces boucles d'oreilles depuis des siècles. Ces boucles y sont même devenues par la suite un signe d’affranchissement, car selon la tradition, les enfants de familles aisés remerciaient leurs nourrices en leur offrant des grains d’or qu’elles transformaient en créoles.
Créoles en or et perles de culture
LES SAVOYARDES
Les savoyardes trouvent leur origine en Savoie et Haute-Savoie au XVIIIe. Ces boucles d’oreilles sont en réalité des sortes de créoles sur balancier auxquelles on ajoute des décorations de style edelweiss par exemple.
Elles font leur apparition sous le second empire lors de l’annexion de la région à la France. Elles étaient portées par les femmes de la région, les tarentaises.
Les savoyardes, fortement appréciées de la communauté tzigane, font aujourd’hui quasiment partie de leurs traditions.
LES GIRANDOLES
Cette boucle d’oreille fait son apparition au XVIIe siècle. Les girandoles sont des boucles d’oreilles constituées d’un assemblage de gemmes de trois, et parfois même cinq gouttes ou pendeloques autour d’une pièce centrale.
Boucles d'oreilles Girandoles en corail
LES BRIQUETS
Sorte de poissardes version miniature, ces pendants d'oreilles sont originaires d'Auvergne et du Dauphiné.
Boucles d'oreilles Briquets en or
LES SABLAISES ou BRISURES
En Vendée, les anneaux à portraits des Sablaises (des Sables-d'Olonne) étaient traditionnellement ornés de camées. Ces derniers étaient pour la plupart en coquillage sur des montures en argent, mais il existe des modèle plus précieux en agate et or.
Sablaises deux ors et camée agate
LES PUCES / CLOUS D’OREILLES
Comme on peut se l’imaginer, les clous d’oreilles, aussi appelés puces, sont de petites boucles d’oreilles en forme de clous souvent serties de diamants et s’attachant avec des poussettes ou fermoir alpa.